Le retrait de la candidature de Lille au classement du patrimoine mondial pour sa citadelle a de fait annulé celle des cités fortifiées du Quesnoy et de Breisach-am-Rhein. Malgré sa « déception », la maire du Quesnoy évoque la possibilité de partir seule, ou à deux, à la conquête du label Unesco.
Après le temps de la « déception » et de « l’étonnement’, Marie-Sophie Lesne, maire du Quesnoy, souhaite rebondir. « On envisage de redéposer un dossier de candidature, a-t-elle déclarée, près de quinze jours après le retrait inattendu de Lille dans sa course au classement mondial de l’Unesco, impliquant les communes du Quesnoy et de Breisach-am-Rhein, liées au dossier commun. On ne veut pas rester sur un échec. »
« Martine Aubry s’est retirée trop vite »
Pour rappel, le 28 octobre 2020, Martine Aubry, maire de Lille, adressait un courrier à la présidente du Réseau Vauban indiquant le retrait de la candidature de la citadelle lilloise au classement mondial de l’Unesco. Or, le Quesnoy et Breisach-am-Rhein, deux cités fortifiées, étaient rattachées à cette canditature. C’est alors l’ensemble du dossier qui tombait à l’eau. « Elle s’est retirée trop vite, déplore la maire du Quesnoy. Sur la question de la zone tampon, une négociation avec l’Unesco aurait pu avoir lieu. »
Candidater seul ou à deux ?
Seule ou à deux, la cité du Quesnoy compte bien repartir à la conquête du label Unesco. Pour le moment, « deux hypothèses » sont envisagées. Celle d’un dossier commun avec Breisach-am-Rhein, autre ville laissée pour compte après la décision du retrait de la mairie de Lille, ou bien une candidature en solitaire du Quesnoy. Pour l’heure, « rien est arrêté. »
« On ne part pas de zéro, tout ce travail capitalisé n’a pas été fait pour rien »
La constitution d’un nouveau dossier n’est pas chose aisée. « C’est un processus long, extrêmement précis et rigoureux, indique l’édile. Mais il faut tenter le coup. » Grâce à l’ensemble des démarches entreprises depuis 2014, la mairie du Quesnoy, via le Réseau Vauban, qui porterait sa nouvelle candidature, peut s’appuyer sur le travail réalisé jusqu’ici. « On ne part pas de zéro, tout ce travail capitalisé n’a pas été fait pour rien », rassure-t-elle.
L’avis du Ministère de la culture compte
Prochaine étape ? « On doit allé voir le Ministère de la culture », explique Marie-Sophie Lesne. On veut savoir ce que l’Etat pense de nos chances. » Cette nouvelle candidature peut-elle conclure ? « On se pliera à ce qu’ils nous disent. »
L’édile à la tête de la cité fortifiée par Vauban rappelle que l’inscription au classement du patrimoine mondial de l’Unesco « serait un beau coup de projecteur pour le Quesnoy. »
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